Les pianos droits anciens disposent d’un barrage qui sert de charpente à l’instrument. En effet, il s’agit de grosses poutres verticales ou obliques fixées à l’arrière du piano droit qui servent de soutien à la structure de l’instrument. Le sommier des chevilles est collé sur ces barrages ainsi que la table d’harmonie sur une baguette solidaire du barrage.
Le barrage est en bois massif, souvent en pin des landes chez Erard, Pleyel et Gaveau, et joue un rôle intégrant dans la musicalité du piano droit. Sur les pianos plus anciens datant d’avant 1850, le barrage constituait la seule structure qui résistait à la tension des cordes.
Les célèbres Pianino de chez Pleyel étaient constitués que de bois massif. Dans les années suivantes, des renforts avec des barres en fers sont apparues, puis un cadre métallique serrurier et fin XIX les cadres en fontes pleines. Ils sont apposés par-dessus la table d’harmonie, venant soutenir le barrage en bois initial, voire le remplacer.