L’agrafe des cordes a été inventée par Sébastien ERARD en 1808. C’est une petite pièce en laiton percée par laquelle passent les cordes. Elle est vissée sur le sommier des chevilles ou sur le cadre pour les pianos plus récents. Spécifique à chaque piano, l’agrafe permet de déterminer précisément la longueur vibrante de la corde entre celle-ci et les pointes du chevalet de la table d’harmonie.
L’agrafe a trois fonctions majeures : déterminer précisément la longueur vibrante de corde, maintenir la stabilité des cordes face aux chocs des marteaux et déterminer précisément la direction entre la corde et le chevalet. Si les agrafes permettent aux cordes de rester rigoureusement à la même place, elles sont souvent comparées aux sillets, petites pièces au profil incurvé ne conservant pas une égalité de longueur des cordes. Lors d’une restauration de piano ancien, les agrafes sont démontées afin d’être nettoyées méticuleusement.